Un écrivain en naissance
« Il se dit, à ce spectacle, que c’est un jour de chance. Je mets « il » mais c’est encore moi bien sûr. »
J’en ai lu les 19 premières pages disponibles en ligne attendant qu’un nombre suffisant de lecteurs viennent les lire pour rejoindre leurs soeurs. Les petits animaux. Il était tard, peut être un peu trop. J’ai été émue. Les premières lignes ont suffi à capter mon attention, attiser une curiosité à la frontière sans doute du voyeurisme comme nous le devenons tous lorsque nous suivons un personnage comme celui-ci. Ce n’était cependant pas tellement ce personnage que j’observais mais ce qu’il disait de moi mieux que j’aurais pu le faire moi-même.
« Je suis dans une ligne droite interminable, un faux plat et peut-être que l’âge c’est compter les virages »
L’auteur de ces 19 pages et des quelques 151 autres qui les suivent se cache sous le pseudonyme d’Isidore Poireau. Beaucoup d’entre vous certainement le connaissent sous son pseudo twitterrien @le_M_Poireau, d’autres l’on peut-être même déjà lu sur son blog, Monsieur Poireau. La plume est légère, habile, les détails contés choisis avec soin et poésie. Pas de tracas d’une trop longue description, la nouvelle croque, le roman dessine. Le récit navigue au gré des pensées du narrateur-personnage, on les suit comme on court après les nôtres, les liens sont tenus, ils affleurent, ce sont des coq à l’âne dont nous seuls semblons avoir le secret et qui pourtant seront partagés par tous. Enfin, seulement si Les petits animaux trouvent à être lus par 60 lecteurs. Hein, quoi, comment ? Je vous explique…
Le principe est simple : un auteur envoie ses textes à Bibliocratie, détermine un nombre d’exemplaires mininum à vendre et le propose à ses futurs lecteurs. S’ils veulent le lire, ils l’achètent en ligne en croisant les doigts pour que d’autres en fassent de même. Si d’assez nombreux souscripteurs achètent le livre, il est publié et ils le reçoivent. Sinon ils sont remboursés.
« Le corps comme une burqa de l’âme »
Peut être est-ce parce que c’est un souhait si cher pour moi que d’écrire que je suis si touchée par cette entreprise là. Ce grand saut. Je me souviens déjà comme ma pensée c’était radoucie à l’égard d’une professeure de latin tyrannique et incompétente en apprenant qu’elle écrivait. Ces douces pensées n’avaient pas survécues hélas à sa plume conforme au personnage, imbue et pourtant vaine, mais j’avais gardé cette admiration là. L’admiration pour l’auteur en naissance.
« Je me raconte des histoires mais pas tant que ça, pas plus que la moyenne je pense, mais tout de même cela tenait du défi et du jeu. »
Je n’en ai lu que les premières pages mais elles m’ont touchées. Je n’en avais rien lu avant de le commander car… aider un écrivain en naissance, quand on en a la chance, ça ne se refuse pas. Mais maintenant que je les ai lues, maintenant que je me suis retrouvée face à la 19ieme page s’arrêtant sur un point qui ne se connaissait pas de fin, je suis convaincue que la suite mérite d’être découverte.
Si vous voulez découvrir les 19 premières pages vous pouvez le faire par ici. Si vous voulez donner sa chance à un nouvel auteur qui la mérite vous pouvez le faire par là.
C’est rare de pouvoir acheter la chance, celle-ci coûte 12 €.
Beau week-end à tous !
Crédit photo : Bibliocratie.com
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Fév 28, 2014 @ 10:37:58
Merci.
Je ne sais pas bien quoi répondre évidemment.
Je fais le con sur Twitter, je me pense plutôt auteur en fait. Ceci est ma première sortie publique « officielle », on verra bien ce que ça donne. Ton accueil me touche bien plus que je ne sais le mettre dans ces mots…
Merci !
:-)
Mar 02, 2014 @ 01:15:30
A quand ton tour ? Je vais de ce pas lire ces 19 pages ;)
Mar 02, 2014 @ 13:03:56
Alors tu as aimé, commandé ?
Pour ma part, j’y travaille. Pas de façon encore précise et sûre, pas encore sur un vrai projet mais du moins l’écriture. Je vous en parle bientôt bientôt <3
Mar 03, 2014 @ 16:15:12
J’achèterai quand tu publiera le tien :-)
Mar 08, 2014 @ 11:47:18
Vite, vite, vite alors ! ;-)
Bises