Pistes de réflexion sur la créativité
Depuis février, je me suis beaucoup interrogée sur la créativité. D’où vient-elle et d’où naissent les idées qu’elle charrie, comment marche-t-elle, qu’est-ce qui la favorise, qu’est-ce qui l’inhibe, est-ce quelque chose que l’on peut cultiver, de quoi peut-on nourrir l’impalpable ? Toutes ces interrogations m’ont conduite – sans que je m’en aperçoive tout à fait – à observer d’un peu plus près le fonctionnement de ma propre créativité. Portée par le bouillonnement, les vides disséqués, j’ai accumulé ces derniers mois une foule d’indications qui m’ont beaucoup appris sur ma manière de naviguer face à l’imprévisible et l’impalpable. De mieux comprendre les cycles qui dirigent ma capacité à créer m’a apporté beaucoup – en sérénité notamment – et a adouci les doutes qui vont de paire chez moi avec les zones en creux. Observer m’a permis de couper court à l’idéalisation des productions d’hier dont le résultat final gomme toujours un peu du souvenir l’avancée, la peine, les étapes successives, le temps passé laissant croire à une forme de super-pouvoirs reçus puis, sitôt utilisés, perdus dans la mêlée. C’est pourquoi aujourd’hui j’avais envie de partager avec vous toutes ces observations comme autant de pistes de réflexion sur la créativité qui restent bien évidemment très personnelles mais dont – peut être – la démarche pourra vous donner des idées pour mieux comprendre votre fonctionnement et ainsi trouver les aliments préférés de votre propre créativité.
1. Créer n’est pas un processus linéaire
Lorsque plusieurs articles ou projets menés de front viennent à leur conclusion, cela marque souvent le début pour moi d’une nouvelle zone en creux perdue entre la satisfaction du travail accompli et l’angoisse de ne jamais plus arriver à faire aussi bien, de ne plus avoir d’idées ou de matériel en moi pour recommencer à créer. Naît alors une fausse impression d’apothéose passée impossible à égaler et encore moins à surpasser. Ce que j’ai appris en observant ces cycles – puisqu’il s’agit bien là de cycles, de vagues successives – c’est que la créativité comme le corps connaît une fatigue, naturelle, régulière et surtout ponctuelle. Avant, j’avais tendance à lutter, me remettre en question, laisser tourner en boucle l’angoisse de là-maintenant ne plus y arriver ce qui rendait ces périodes très difficiles, pesantes et ne les rendaient que plus longues encore ! Aujourd’hui, et même si c’est difficile, j’essaye de les accepter comme faisant partie intégrante du processus de création. Et d’en profiter pour respirer avec ma créativité sur pause : sortir, faire des choses qui sortent de l’ordinaire, prendre du temps pour moi… car je sais que l’envie et plus encore les idées finissent toujours par revenir, sous des formes parfois même différentes et nouvelles, ouvrant de nouveaux champs à explorer. Et je crois qu’ici est une clé pour apprendre à relativiser : il y a énormément de choses à apprendre, à découvrir, à comprendre et toujours la place à l’amélioration. Toujours. Penser de cette manière m’aide à me libérer de cette pression engendrée par ce qui a été fait hier car aussi positif cela soit de reconnaître la valeur de son travail, de ses efforts et de ses progrès, savoir que l’on peut faire encore mieux permet de continuer à avancer sans se laisser paralyser. Un juste équilibre qui peut mettre du temps à être trouvé.
2. Créer va de paire avec essais et ratés
Je crois que l’image la plus juste pour ça est l’apprentissage de la marche. Et tout apprentissage après celui-ci. Cela prend des étapes et des chutes de se lancer dans l’inconnu et cela prend ce risque là de se tromper, de faire des faux pas pour réaliser ce que l’on a envie de réaliser. Je crois qu’il ne faut pas trop se culpabiliser de n’être pas aujourd’hui à la hauteur de ce que l’on voudrait être, cela ne dit rien de ce que l’on sera capable de faire demain. Nos échecs ont tendance à toucher notre personne dans son entièreté alors qu’ils ne sont en fait souvent localisés que dans une infime partie de tout ce qui nous définit. C’est un pari et je crois que de le savoir le rend moins difficile à accepter : créer c’est rater souvent. Mais il est infiniment plus de richesse dans un raté que dans mille succès car les échecs nous enseignent beaucoup à commencer par l’humilité et le bonheur de recevoir lorsqu’il arrive, le succès. Quelque soit sont ampleur.
3. Ne pas se censurer
Je me suis rendue compte que je me censurais énormément. Ici et dans mon écriture également. A vouloir trop bien faire, je ne faisais plus grand chose. En écriture cela rimait avec ratures avant même ma phrase terminée, brouillons avortés, découragement, histoires abandonnées. Ici c’est ce qui me freine dans le traitement de sujets que j’ai déjà vus traités ailleurs, frein étroitement lié à mon incapacité de planifier des articles dans la peur de perdre en véracité et en authenticité mais également dans la peur que quelqu’un que je lis parle de la même chose et que je ne me sente plus de poster mon propre billet perdant ainsi le travail fourni. Idiot n’est-ce pas ? C’est ce qui m’empêchait aussi de lancer ma rubrique mode en raison de mon style « trop simple » alors qu’aujourd’hui c’est l’une des rubriques que j’aime le plus alimenter ! C’est ce qui m’empêche encore d’écrire certains articles par peur qu’ils ne soient pas pertinents.
En écriture, j’ai résolu le problème en m’interdisant toute relecture ou correction durant le premier jet. J’écris, j’écris, j’écris jusqu’à avoir dit ce que je voulais dire et ensuite seulement je reprends. Je travaille alors sur une matière à améliorer, retravailler mais déjà créée. Il n’est plus ainsi d’abandon prématuré. Ici tout simplement et pourtant avec difficulté, j’ai appris et c’est tout récent, à relativiser. J’ai compris que personne n’attendait de moi que tous mes articles soient parfaits et que les plus, les moins étaient normaux. Et de me dire ça, j’ai été libérée d’un immense poids que je m’imposais toute seule, à moi-même, sans raison. Et de se poser moins de questions, créer devient vraiment plus aisé.
4. Donner sa chance à la moindre idée
Ma créativité a été décuplée par ce nouveau réflexe au coeur de la manière dont j’écris depuis plus d’un an et demi maintenant – expliquée en détail dans l’article Mon rituel d’écriture – : tout noter. Idées, bouts de phrases, listes, mots, absolument tout. Cet accroissement est cependant superficiel. Je n’étais pas moins créative avant que je ne le suis maintenant, la seule chose qui a changé c’est que je laisse désormais à la moindre idée sa chance et le temps d’exister. Là où avant elles passaient en moi sans s’imprimer, une infime partie seulement exploitée, aujourd’hui je garde une trace de chacune. Faire évoluer parallèlement toutes ces pistes enrichit la réflexion et le cheminement de chacune et me permet d’aller beaucoup plus loin qu’avant sans pour autant diminuer – pour ce qui est du blog par exemple – mon rythme de publication. Procéder ainsi est donc un grand gage de sérénité si vous avez tendance à en attendre beaucoup et tout le temps de vous-même. Vous avez toujours quelque chose qui mijote sur le feu sans jamais vraiment connaître la presse d’une conclusion qui met parfois du temps à arriver. Ou n’arrive jamais vraiment.
5. La créativité se nourrit d’elle-même
Plus on crée, mieux on crée. Plus on écrit, mieux on écrit. Plus on photographie, mieux on photographie. Plus on compose, mieux on compose. Je crois qu’au-delà d’entretenir une relation avec ses lecteurs – puisque notre sujet de création est ici un blog mais je pense que l’on peut l’étendre à bien des domaines – garder un rythme est aussi bénéfique pour soi. Créer appelle la création. L’ébullition d’un projet en cours charrie une agitation propice aux idées qui se rencontrent, s’associent, prolongent la création bien au-delà de ce qui est train de naître de nos mains. La créativité crée son prolongement. Et il n’est pas besoin que l’agitation vienne forcément du même domaine : ainsi, dans mes périodes de rush professionnel, mes idées pour ici, ma facilité à écrire, créer, penser, photographier, mon envie, mon énergie et le temps consacré sont également impactées de manière positive et exponentielle. Ce qui m’amène au point suivant et fait la boucle avec le précédent :
6. Il n’y a que des bons moments pour créer
Ne pas avoir de temps à consacrer à certains domaines, cela fait partie du rythme fou qui est celui de bien des gens aujourd’hui : il faut prioriser. Prioriser ne va pourtant pas forcément de paire avec fermer totalement les écoutilles. Au contraire, dans ces périodes-là naissent souvent les meilleures idées et il serait dommage de les voir perdues parce que l’on n’a pas pris le temps de les noter ou gâchées parce que l’on a voulu tout faire en même temps dans l’urgence. Retour au point n°4 : même dans les périodes surchargées, notez toutes vos idées. L’important n’est pas de n’avoir pas le temps maintenant de les développer mais de les garder pour plus tard lorsque le calme sera revenu et grand temps de vous lancer dans de nouveaux projets !
7. En vrac, ça favorise ma créativité
- La fatigue
- Les activités monotones (se laver les dents, courir, faire la vaisselle, les transports en commun…)
- L’admiration
- La curiosité
- Le manque de temps et les impératifs
- La joie, la tristesse, toutes ces émotions hors du spectre habituel et quotidien
Juin 19, 2015 @ 09:26:48
Article intéressant! Mais c’est marrant moi le manque de temps et les impératifs, ça a plutôt tendance à diminuer ma créativité, puisque je suis dans une période où j’ai pas envie de passer du temps là dessus, et plutôt de me reposer dans les moments de répit, donc ma créativité n’est pas favorisée du tout…
Juin 29, 2015 @ 22:46:13
C’est ce qui rend la créativité si fascinante ! Chacun l’expérimente d’une façon toute particulière. Les périodes d’impératifs et le temps qu’ils me prennent restreint les possibilités de ma créativité pour s’exprimer qui en bonne adolescente capricieuse est alors intarissable. J’ai pris le parti depuis quelques années d’en profiter plutôt que de rester frustrée (donc déconcentrée) en perdant toutes les jolies idées nées dans ces moments-là et que je me suis longtemps interdite à noter. Maintenant, je note, je garde, je développe parfois même pendant la période noire mais je ne perds plus rien, c’est trop bête !
Bises
Juin 19, 2015 @ 09:50:22
Article vraiment très intéressant , merci pour ton analyse :)
Juin 29, 2015 @ 22:41:13
Merci ! <3
Juin 19, 2015 @ 20:57:47
J’ai pris un plaisir fou à lire ton article parce que c’est un sujet qui me préoccupe beaucoup en ce moment. Tu m’as vraiment donné des pistes très intéressantes sur lesquelles je vais essayer de me pencher. Contrairement à toi, je n’ai jamais réussi à exploiter les « creux » pour en tirer quelque chose, ces périodes vont souvent de paire avec une grosse perte de confiance en moi et des doutes pesants, et elles s’éternisent de plus en plus… Perfectionniste comme je suis, j’ai tendance à trop comparer mon travail aux autres (vive Internet…) et à n’en tirer que du négatif, au lieu de m’en servir comme moteur pour progresser. Maintenant, tenir un crayon, un pinceau ou quoique ce soit pour dessiner m’angoisse presque, tellement je redoute de rater. C’est devenu un vrai frein à ma créativité et les idées commencent à se faire rares.
En tout cas merci d’avoir évoqué ce sujet passionnant et de partager tes si jolis textes !
Bonne soirée
Juin 29, 2015 @ 22:50:57
Merci pour ton commentaire ! J’avoue qu’il m’a un peu attristée de te sentir bloquée par les ombres des autres. Dans ces moments-là je me répète toujours cette petite phrase pinterest : « ne compare pas tes débuts aux milieux des autres ». Les personnes auxquelles on se compare sont nos modèles et ont souvent bien plus d’expérience que nous dans le domaine qui nous intéresse. Alors forcément, ce qu’ils font est très loin de nos productions. Seulement eux aussi ont bien du débuter quelque part. Et si l’on ne prend pas le risque de prendre le chemin, on ne risque ni de progresser ni d’arriver là où ils en sont. On va tous à son rythme, on exprime tous quelque chose d’infiniment commun et d’infiniment unique en même temps. Alors si tu as envie de dessiner, de créer : fonce ! Donne tout ! Tente ! Tu n’as rien à perdre :)
Je t’envoie plein de courage et de bonnes ondes !
A bientôt !
Juin 20, 2015 @ 22:06:00
Merci pour cet article i joliment écrit…. tu ne manquais pas d’inspiration à ce moment là:-)))
La créativité pour moi c’est une grande question, j’ai tellement l’impression d’avoir peu de maîtrise dessus que je ne suis pas hyper à l’aise avec toutes les activités créatives, j’ai plutôt tendance à me réfugier derrière ce que je fais le mieux: l’organisation, la planification…
Je suis également étonnée quand tu dis que la fatigue est plutôt un stimulant, moi quand je suis fatiguée je n’arrive à pas grand chose:-))))
Juin 29, 2015 @ 22:38:49
C’est tout le paradoxe de la fatigue : je n’ai qu’une envie, aller me coucher et pourtant, si je me lance, je ne suis jamais déçue du résultat !
Je crois que la créativité est un peu comme tout, elle se travaille. Sous ses airs impalpables, inatteignable, il existe plein de techniques et de moyens pour l’aider à fleurir, en faire un rendez-vous quotidien… je suis sûre qu’un jour tu seras étonnée de faire quelque chose de créatif et de trouver ta production sympa et réussie ! Et puis je crois qu’il y a aussi un mythe de facilité derrière la créativité, alors qu’elle n’a rien de facile ou d’inné. L’idée ne remplace pas le travail qu’il faut fournir pour lui donner forme. A chaque fois j’ai tendance à l’oublier et à trouver dans mes efforts la preuve d’avoir « perdu » quelque chose, une aptitude, une facilité, alors qu’il ne s’agit que du processus normal :) J’espère que ces quelques réflexions t’aideront !
A bientôt !
Juin 22, 2015 @ 15:14:41
J’aime beaucoup ce que devient ton blog. Tous le sujets ne me parlent pas forcement mais je prends toujours autant plaisir à te lire, et je glane des petits conseils au détour d’une phrase ou j’acquiesce au détour d’une autre. J’aime la douceur qui règne ici, et la bienveillance. Tu es une de ses blogueuses sur lesquelles je prends exemple, une de ses blogueuses qui me pousse à devenir la blogueuse que je voudrais être, avec d’autres (et je suis d’autant plus ravie que ces blogueuses, que j’aime, je dévore soient mes amies). Je tenais à te le dire.
Juin 29, 2015 @ 22:26:46
Merci Fabienne, ton mot m’a beaucoup touché et même si je te l’ai déjà dit, je le répète ici. Cela me fait tellement plaisir d’être ici ce que d’autres sont pour moi. Je ne l’aurais jamais cru. Merci pour ça <3
A bientôt !
Juil 03, 2015 @ 16:57:42
Ton analyse est extraordinaire ! J’ai moi-même beaucoup réfléchi au processus de création afin de réussir à écrire mon premier roman, mais je suis bluffée par ce que je lis dans tes lignes. Merci.
En vrac, ça favorise ma créativité :
– le jeûne (souvent non volontaire : Je crée, donc je jeûne).
En vrac, ça réduit à rien ma créativité :
– l’envie d’aller au toilette.
Juil 03, 2015 @ 17:59:34
Oh merci Céline ! Ton petit mot me touche beaucoup et je serais extrêmement heureuse que cela te soit utile à un moment ou un autre de la progression de ton roman :) Tu l’as commencé, terminé ? Je te souhaite de l’inspiration, du courage et des moments d’ivresse (créative… pas alcoolique ;)) sur ce chemin-là :)
Merci pour le partage de ce qui favorise ou non ta créativité. Il est vrai que moi aussi je me suis souvent retrouvée à manger à des heures indues pour cause d’un projet qui m’avait complètement captivée :) Ces moments là n’ont pas de prix…
A bientôt ! :)
Juil 09, 2015 @ 22:10:41
Un super résumé de tout ce qui me donne envie de créer, bien dit! :)
J’irais meme plus loin en disant qu’il faut sortir de sa zone de confort, et faire des expériences qui nous angoissent, c’est elles qui nous sortent de la routine et ouvrent de nouveaux horizons!
Juil 13, 2015 @ 00:22:26
Merci pour ton petit mot ! Je suis d’accord avec toi, sortir de sa zone de confiance permet les découvertes, d’ailleurs et de soi, et donc de trouver de nouvelles inspirations :)
A bientôt !
Août 07, 2015 @ 14:14:12
Coucou Célie! Merci pour le partage de cet article c’est vrai qu’il est fort intéressant !
Je suis d’accord avec la plupart des points mais c’est vrai que j’y avais pas réfléchi avant c’est une bonne idée de s’être vraiment posé la question. Ce qui me frappe le plus de mon côté c’est le côté thérapeutique de la création quand comme tu le dis, il y a la fatigue ou la monotonie ou l’admiration, cela permet de s’évader. Et aussi le fait de créer plus / créer mieux. Depuis que je crée plus, je m’améliore plus. Trouver le temps peut paraitre difficile mais finalement ça se fait bien si on le décide. Il y a également pour moi dans la créativité l’addiction de produire quelque chose de tangible , ce sentiment d’accomplissement. Les possibilités infinies sont également quelque chose qui m’attire dans le fait de créer. A très vite ;)
Août 23, 2015 @ 12:14:39
Merci Marie pour ton mot <3 Oh oui, le sentiment d'accomplissement est un moteur très puissant. Je crois que la passion est indissociable de la création à un certain stade car cela demande un tel investissement que l'on ne peut le faire à moitié <3
A bientôt !
Sep 16, 2015 @ 22:03:42
Merci pour cet article ! Ah oui, je m’y retrouve bien… et là où la fatigue est souvent le prétexte à ne pas créer, là, je t’avoue que je suis soufflée par ta façon de voir les choses… Vue l’heure tardive, j’ai lu l’article assez rapidement mais il est dans mes favoris et je sens que demain, à tête reposée, pour une deuxième lecture, je l’apprécierai encore plus.
En ce moment, toute ma créativité est bloquée (écriture, arts plastiques…) car c’est le tourbillon dans ma tête et dans ces cas-là, je ne sais plus par quoi commencer : j’ai envie de tout faire mais au final, je ne fais rien car je n’arrive pas à me décider. J’ai repris mon blog que j’avais abandonné depuis des mois (il n’est pas encore public) et j’ai des tas d’idées. Mais j’ai une panne d’écriture. Je sais ce que je veux dire, ce que je veux faire passer mais je n’arrive pas à passer à l’action. As-tu déjà connu ça toi aussi ? :/
Sep 16, 2015 @ 22:30:52
Et je voulais te demander aussi : c’est toi qui prends les photos ? Elles sont superbes !
Sep 21, 2015 @ 18:47:11
Intéressant de voir que l’on est tous différents. Dans mon cas plus je fais et plus j’ai d’idées car une création amène à vouloir la modifier (« et si je changeais ça et puis si je modifie cette couleur ou cette matière, oh et puis tiens je pourrais faire ça ou ça, etc…). Les expos, les beaux magazines, la nature, l’observation des petites choses de la vie quotidienne (une bulle de savon quand on fait la vaisselle par exemple) alimente ma créativité. Je remarque aussi que quand je me force à faire autre chose (et oui des fois je suis absorbée par mon travail) ça fait du bien à mon esprit et de nouvelles idées apparaissent. Un peu comme toi, le fait de me dire que quoi qu’il arrive je progresse et je ferai donc forcement mieux la prochaine fois m’aide à tenter des choses que je n’aurai pas fait avant et d’accepter que ce ne sera pas toujours parfait. En fait la vie est inspirante et j’ai rarement de creux de créativité. Je manque surtout de temps pour les réaliser toutes…
Sep 29, 2015 @ 21:03:17
Merci pour ce commentaire si généreux en astuces, j’ai pris énormément de plaisir à te lire et découvrir toutes tes sources d’inspirations. Le manque de temps nous est commun alors je ne peux que compatir et acquiescer… mais en jonglant un peu, je crois que l’on peut arriver à faire beaucoup, beaucoup plus que ce que « la norme » dit possible <3
A très bientôt j'espère ! <3
Sep 22, 2015 @ 18:18:07
Merci pour ton article très bien écrit qui agit comme un coup de pied au fesse sur moi. J’ai laissé ma créativité de côté pendant trop longtemps, par « manque de temps » que j’aurais pu trouver si j’arrêtais les fausses excuses. Je crois que j’avais tout simplement peur de faire quelque chose de mauvais. Avant, l’écriture me venait naturellement, d’un jet. Maintenant je dois la chercher et la travailler et je pense qu’en fait, comme tu le dis bien, créer appel à créer encore plus, écrire aide à écrire encore plus/mieux. Le tout c’est de se lancer, trouver un rythme. Je suis d’accord avec toi sur le fait de ne pas se limiter en ne lisant pas son premier jet, ça m’a souvent empêché d’avancer, de vouloir l’excellence de suite. Depuis peu je me trimballe toujours avec un petit carnet pour noter des idées en vrac, c’est vrai qu’on peut en perdre beaucoup quand on a rien pour les conserver. Surtout que, je ne sais pas si c’est ton cas aussi, mon inspiration vient plus souvent quand je marche dans la rue, ou quand j’essaye de m’endormir plutôt que devant ma feuille blanche.
Bref, merci ! :)
Sep 29, 2015 @ 21:00:03
Merci Lou pour ce commentaire enjoué, il m’a vraiment touchée et je m’y suis beaucoup retrouvée. Comme toi ce sont les moments creux du quotidien qui appellent l’inspiration <3
Je te souhaite plein de jolies épiphanies sur le chemin de la créativité retrouvée et travaillée :)
A bientôt !