Declutter Challenge | 1 mois pour se séparer de 496 objets
En rentrant de vacances mi-août et profitant de l’énergie propre à l’été qui me donne toujours envie de me lancer dans milles et uns projets, j’ai décidé de commencer un Declutter Challenge. Pendant 31 jours j’allais me débarrasser chaque jour du même nombre d’objets que le nombre du jour (jour 1 je me débarrasse d’1 objet, jour 2 de 2 et ainsi de suite…). Suivant un conseil partagé dans Slow Home Podcast (qui m’a fait découvrir le challenge) j’ai fait le défi à l’envers : à jour 1 je me suis débarrassée de 31 objets, jour 2 de 30, jour 3 de 29… etc…
Plein de raisons me donnaient envie de faire ce défi parmi lesquelles celle d’y voir plus clair, de ne garder que ce qui me servait, de simplifier mon quotidien (notamment tout ce qui à trait à l’entretien de mon appartement car qui dit objets dit entretien, nettoyage et stockage) mais surtout l’envie de pouvoir donner la seconde vie la plus appropriée à chaque objet dont je me séparais plutôt que de devoir les abandonner dans la précipitation d’un déménagement.
Si ce tri n’était pas le premier, il fut assez différent des précédents et ce, je crois, grâce à toutes les lectures et expérimentations qui ont accompagné mon année et bouleversé mes routines quotidiennes, redéfinissant au passage ma notion de « besoin ».
Ces derniers mois, j’ai appris une foule d’astuces pour utiliser tous les objets que je possède au maximum de leurs fonctionnalités, remplacer les objets à usage unique par leurs équivalents réutilisables, trouver des ustensiles/outils/objets multi-fonctions et délaisser ceux à usage spécifique et/ou limité (utilisés seulement occasionnellement). J’ai également appris via ces questionnements à observer mes habitudes et à identifier clairement parmi tout ce qui m’entoure ce dont je me servais ou non. J’ai pu découvrir et dessiner ma manière de fonctionner, faisant ainsi le tri parmi les schémas qui m’avaient été transmis pour ne garder que ce qui me convenait.
Ce challenge m’a donc permis d’enfin me séparer de tous les objets qui avaient résisté aux précédents tris à la force de leur « on ne sait jamais » ou parce que j’avais toujours eu l’habitude de les voir faire partie de mon environnement depuis petite.
Si j’en ai partagé l’avancée sur instagram, je souhaitais revenir sur ce dernier et sur toutes les astuces trouvées dans un article récapitulatif qui, je l’espère, pourra vous aider et vous inspirer si vous souhaitez vous aussi vous lancer.
Les grandes catégories d’objets dont je me suis séparée
Les doublons
À force de cadeaux, d’erreurs d’achats ou de besoins surestimés lorsque j’ai emménagé dans mon appartement il y a 7 ans (mon tout premier !), j’ai accumulé beaucoup d’objets en double, triple (ou plus) exemplaires et ce souvent sans en avoir l’utilité. J’ai donc essayé durant ce tri de limiter les doublons en ne gardant que le nombre d’objet pour chaque catégorie me permettant de fonctionner confortablement. La formule qui m’a aidée ? Nombre de personnes utilisant l’objet multiplié par 2 : 2 parures de lit par lit, 2 serviettes de bain par personne, 2 pyjamas d’hiver, 2 pyjamas d’été, 2 tenues de sport… Ces doublons faciles à identifier écartés, je me suis attaquée à ceux plus cachés, ces objets mono-fonctions dont la fonction peut être remplie par un autre objet lui multifonction. C’est surtout dans la cuisine que j’ai trouvé des objets rentrant dans cette catégorie et j’ai ainsi diminué de beaucoup le nombre d’ustensiles en ma possession.
Les inutilisés (ou sous-utilisés)
D’avoir beaucoup observé mes habitudes et d’en avoir changé quelques-unes cette année, les objets inutilisés sont ceux que j’ai le plus facilement identifiés dans ce grand tri. Souvent en bon état car peu sollicités, ils ont trouvé sans mal une seconde vie chez famille et amis. Pour ceux restants, je les proposerai à un futur vide-grenier et les donnerai – s’ils ne trouvent pas preneur à cette occasion – à une association.
Quelques exemples
Les périmés, abîmés, usés
Les empruntés (jamais rendus)
Les transformés
Ce challenge a été l’occasion de me lancer dans l’upcycling de certains objets dont je ne me servais plus mais dont les matériaux pouvaient eux être réutilisés pour autre chose. Si cette catégorie ne rentre pas strictement dans les critères du défi, elle en embrasse la philosophie raison pour laquelle j’ai choisi de l’inclure malgré tout.
Les meubles vidés par ce tri ou remplacés
C’était mon but premier en me lançant dans ce challenge : diminuer le nombre de mes possessions pour pouvoir me séparer de certains meubles qui ne convenaient plus à mes besoins, étaient trop encombrants ou que je n’avais pas envie de déménager un jour (car trop lourds et/ou trop grands). Tous les meubles dont je voulais me séparer ont pu être vidés et ont donc été proposés à la vente sur Le bon coin. Si je ne les ai pas tous remplacés, les quelques meubles accueillis à leur place ont été acheté en seconde main et en accord avec mes besoins.
Quel devenir pour les objets dont on se sépare ?
Don
Vente
Recyclage
Poubelle
Quelques conseils
Prenez votre temps
Commencez par les catégories les plus faciles
Procédez pièce par pièce
On peut se retrouver facilement paralysé devant l’ampleur de la tâche, incapable de savoir par où commencer. Pour voir rapidement des résultats (la meilleure partie du défi !) et faciliter le démarrage, je vous conseille de procéder pièce par pièce. Ainsi vous vous éviterez bien des aller-retours et des hésitations !
Après le challenge…
Terminer avant de racheter
Limiter son exposition
De nouveaux critères d’achats
Un objet qui entre, un objet qui sort
Inscription à la bibliothèque municipale
Les livres sont sans aucun doute possible LA catégorie qui met le plus à l’épreuve mon envie de moins et mieux consommer. Depuis le début du défi, 4 nouveaux livres ont déjà rejoint mes étagères et si, certes il s’agissait d’achats réfléchis, de seconde main pour la moitié d’entre eux et de livres que l’on garde et auxquels on se réfère longtemps, le constat est là : 4 nouveaux objets ont trouvé leur place chez moi. Si ma consommation a beaucoup diminué ces dernières années avec la réorientation de mes achats livres excluant désormais les romans (car je ne les relis jamais et n’ai donc pas besoin de les posséder), elle reste élevée et ce pas toujours à raison. J’ai donc décidé de m’inscrire à la bibliothèque municipale de mon quartier et d’essayer cette manière différente de lire. Il me faudra certainement encore du temps pour me défaire complètement de la compulsion d’achat qui va de paire avec chacune de mes balades en librairies (et je ne peux renoncer à ces dernières, j’aime bien trop ça !) mais diversifier mes fournisseurs devrait sans doute m’y aider…
Et les cadeaux….
Noël dernier, j’avais abordé la question des cadeaux en me concentrant sur la partie « offrir » (voir l’article Des cadeaux de Noël durables) évinçant au passage un peu vite la partie « recevoir ». Ce challenge m’a amenée à m’interroger sur les cadeaux reçus car je me suis séparée d’objets qui m’avaient été offerts et beaucoup des échanges que j’ai pu avoir sur le challenge concernaient ces derniers : que faire des cadeaux qui nous encombrent mais dont on culpabilise de se séparer ? Je pense que la réponse à cette question reste pour une bonne part très personnelle c’est pourquoi je n’ai pas de solution toute trouvée à partager avec vous pour celle-ci. En revanche j’ai décidé d’essayer ce Noël d’utiliser une liste en ligne (mesenvies.fr) pour guider mes proches dans leur choix à l’approche des fêtes et limiter les risques de cadeaux tombés à côté. Ce service est gratuit et le site permet d’ajouter manuellement les cadeaux souhaités de sorte que l’on peut choisir librement parmi marques et revendeurs sans être obligés de se cantonner à une boutique en ligne précise. Cela ne réglerera certainement pas définitivement la question des cadeaux mais c’est peut-être déjà un début de réponse.
Ressources utiles
No Logo, Naomi Klein | Ce livre ne parle pas directement de minimalisme ou d’écologie mais s’intéresse à notre consommation et comment celle-ci est modelée par les marques. L’espace qu’elles prennent, le pouvoir qu’elles ont acquit, les pressions qu’elles exercent, l’éradication des alternatives dont elles sont responsables et les dynamiques qui leur ont permis et leur permettent encore de faire tout ça. Ce livre raconte comment les marques créent les illusions de besoins qui nous poussent inexorablement vers les magasins dès que nous en avons l’occasion. Il met en lumière les histoires désirables qu’elles portent pour nous faire croire que ce qui nous sépare de la personne que l’on veut être tient à l’achat d’un sac, d’une paire de baskets, d’un nouvel accessoire. Story-telling et marketing style de vie, « lifestyle », qui marchent si efficacement.
(EN) The power of Less, Leo Babauta | Il s’agit du premier livre que j’ai lu sur la thématique du minimalisme et de la simplification. Je connaissais Leo Babauta à travers son blog, Zen Habits, où il partage réflexions, conseils et guidance autour de ces thématiques et dont je suis une lectrice attentive depuis plusieurs années. J’ai beaucoup aimé la lecture de ce livre qui reprend le style fluide et accessible de son auteur tout en partageant des conseils simples, accessibles et progressifs sur tous les domaines du quotidien. Il s’agit d’un de ces livres dans lesquels on peut continuer à se plonger régulièrement en y découvrant à chaque fois quelque chose de nouveau et pertinent.
(EN) The Slow home podcast | C’est ce podcast qui m’a fait découvrir le défi, m’a poussée à le faire « à l’envers » (se séparer de 31 objets le 1er jour, de 30 le deuxième… etc) et qui a accompagné son avancée. Brooke et Ben McAlary partagent au fil des épisodes interviews inspirées, découvertes et challenges partagés autour d’un mode de vie intentionnel qui tente de remettre au coeur des priorités quotidiennes l’important en lieu et place de l’urgent. L’écoute de chacun des épisodes est toujours un bon moment grâce à leur sens de l’humour et la légèreté qu’ils mettent pour parler de ces sujets. Pas de culpabilisation, pas de jugement : juste de la bienveillance. J’aime tout particulièrement les épisodes où ils partagent leurs expérimentations « Slow experiment ». Souvent pensées pour se dérouler sur tout un mois, ils reviennent chaque semaine sur leurs découvertes, leurs avancées et leurs difficultés au fil de la réalisation du défi et ce, avec beaucoup d’honnêteté. C’est sans doute ce qui me plaît tant : je me retrouve dans certaines de leurs difficultés et j’apprends des solutions qu’ils trouvent pour les contourner.
J’espère que cet article vous a plu et qu’il vous donnera des pistes utiles si vous décidez de vous lancez. Si ce sujet vous intéresse, je vous invite à consulter la rubrique Ecologie du blog, j’y partage essais, découvertes et ressources utiles.
Sep 20, 2018 @ 08:35:24
Ton article est très complet, bravo ! Un plaisir de te lire. Et ce sujet est tellement passionnant
Sep 22, 2018 @ 20:40:19
Merci Adeline ! Je suis heureuse que l’article t’ait plu :) Je te rejoins sur le point « passionnant », je lis énormément sur le sujet (et sur la consommation en général et son impact) et j’ai l’impression qu’il s’agit d’un puit sans fond où il est toujours quelque chose à découvrir, des croyances à déconstruire, des liens à mettre au jour…
Belle soirée à toi et à bientôt !
Sep 20, 2018 @ 09:39:27
J’attendais cet article avec impatience depuis le visionnage de tes stories instagram et il est vraiment très intéressant et complet, merci!
Pour ma part j’ai essayé de profiter d’un déménagement pour faire du tri et pour convaincre le chéri que non il n’aurait jamais besoin de cette chemise trop grande ni de dix casseroles mais il reste encore du chemin à parcourir avant de n’avoir que l’essentiel !
Je trouve que le plus difficile à gérer quand on essaye de changer son mode de consommation ce sont les « urgences »: par exemple notre nouvel appartement n’a aucun rangement et vivre plusieurs semaines au milieu des cartons en attendant de trouver le bon meuble sur le bon coin n’était pas très plaisant ! Même si cela permet de bien réfléchir et ce dont on a besoin et d’affiner encore le tri la tentation de se précipiter chez ikea était grande!
Sep 22, 2018 @ 20:44:02
Merci pour ton petit mot Emi, je suis heureuse que l’article t’ait plu ! Les urgences sont en effet redoutables car elles entraînent des achats précipités… C’est notamment parce que je redoutais de me retrouver à la veille de mon déménagement avec milles et uns objets dont je ne me servais plus que j’ai décidé de me lancer dans le challenge : pas de déménagement à l’horizon, du temps pour faire les choses sereinement et trouver une destination appropriée pour chaque objet dont je déciderai de me séparer… Je savais que dans d’autres conditions je ne pourrais pas faire tout ça.
J’espère que les quelques pistes glissées dans l’article t’aideront à te rapprocher de l’objectif que tu t’es fixé :)
Belle soirée et à bientôt !
Sep 22, 2018 @ 08:41:08
Un très bon article, merci Célie !
Une autre piste pour se débarrasser des objets du challenge : à Nancy nous avons de temps en temps des « espaces de gratuité » qui sont organisés dans des lieux publics. Le principe est simple, le temps d’une journée chacun vient déposer ce dont il souhaite se séparer sur de grandes tables, façon brocante, et repart avec ce qui lui plait. On peut prendre sans donner ou donner sans s’encombrer de nouveau. Les vêtements, petits électroménagers etc qui restent à la fin de ce temps d’échange sont confiés à des associations qui trouvent ensuite la meilleure utilisation pour ces objets.
C’est un moment convivial qui trouve je l’espère un écho ailleurs en France :)
Sep 22, 2018 @ 20:45:55
Merci Cécile !
Oui j’avais croisé un stand de ce type à Bordeaux ! J’avais trouvé l’idée chouette sur le moment et j’ai complètement oublié son existence entre temps. Je vais essayer de regarder s’il y en a qui sont organisés à Paris dans les mois qui viennent, j’ai encore quelques objets qui n’ont pas trouvé preneur :)
Belle soirée à toi !
Sep 23, 2018 @ 19:05:30
J’ai lu la magie du rangement de Marie Kondo et pas mal de blogs sur le minimalisme qui furent une vraie prise de conscience.
A chaque changement de saison, j’avais pris l’habitude de revendre les vêtements peu portés mais je finissais toujours par acheter.
A présent, j’ai trouvé mon style pour les vêtements et la décoration donc j’ai revendu tout ce qui ne me convenait.
Désormais, j’ai plaisir à rester chez moi dans un cadre moins chargé et qui me correspond mais aussi à porter des vêtements que j’aiment Et qui me mettent en valeur.
Au final, ne conserver que ce qui nous fait du bien, c’est une marque d’amour de soi.
Oct 16, 2018 @ 21:56:03
J’ai trouvé ton petit mot très juste et très doux, c’est une jolie et positive façon de parler de minimalisme et ça fait du bien !
Belle soirée à toi et à bientôt !
Sep 25, 2018 @ 09:09:44
Je vais essayer de faire ce tri, peut être pas tout d’un coup mais repérer les doublons, les choses inutiles. merci pour cet article très complet . Tes articles m’avaient manqué !
Oct 16, 2018 @ 21:55:08
Merci Lolli ! Alors, ce premier tri a-t-il été concluant ?
J’essaie d’écrire davantage mais le temps me manque… alors je fais de mon mieux (mais j’écris du coup de plus gros/longs articles)
Belle soirée à toi et à bientôt j’espère !
Sep 26, 2018 @ 12:10:18
Un article très riche de sens, de conseils et d’inspirations. Sans le formaliser de manière journalière, il me semble que tu as raison, pièce par pièce, est un premier pas serein vers le désencombrement de toute la maison.
Belle journée à toi, merci pour ton partage !
Oct 16, 2018 @ 21:53:55
Merci Aurélie pour ton message :) Je suis heureuse que l’article t’ait plu et j’espère que certaines pistes te seront utiles si un jour tu souhaites te lancer !
Belle soirée à toi et à bientôt !
Jan 04, 2019 @ 15:38:47
J’ADORE !
(commentaire minimaliste)
Mai 31, 2019 @ 09:44:56
Quel article, extrêmement convaincant. Je suis moi aussi engagée dans ce mouvement de « vide » !
Je n’en suis pas à ton niveau, mais je suis également convaincue qu’il est important de désencombrer pour y voir plus clair. :)